jeudi 25 juillet 2013

LES 4 BARBUS ET RAVACHOL


François Claudius Koënigstein (son père était d'origine néerlandaise), dit Ravachol (du nom de sa mère, Marie) est un combattant anarchiste né le 14 octobre 1859 à Saint-Chamond (Loire) guillotiné le 11 juillet 1892 à Montbrison. Ravachol était un ouvrier teinturier qui faisait vivre sa mère, sa soeur, son frère et s'occupera de son neveu. Très pauvre, il jouait le dimanche, pour pouvoir survivre, de l'accordéon dans des bals, à Saint-Étienne.  Il a fréquenté les milieux interlopes dès ses 8 ans.

François et ses mauvaises fréquentations

Ravachol sera arrêté pour avoir commis 3 crimes crapuleux en province et surtout pour avoir fait sauter à Paris la maison des magistrats chargés du procès de trois anarchistes (Descamps, Dardare et Léveillé furent passés à tabac par la police pour avoir manifesté avec le drapeau rouge à Levallois le premier mai 1891 suite à la tuerie de Fourmies) et de trois attentats à la dynamite contre des représentants de la justice.


 
Des méfaits de traîner au bistrot en sale compagnie

Ravachol sera exécuté le 11 juillet 1892, à  montbrison, par l'inévitable bourreau Louis Deibler. Il refuse l'assistance de l'aumônier et chante Le Père Duchêsne en allant vers la guillotine. Ses dernières paroles sont « Vive la ré… » au moment où le couperet tombe. Le télégramme partiellement chiffré de l'annonce de l'exécution le traduit par « Vive la république ! » Il semble plus juste de penser avec Jean Maitron que ses dernières paroles furent « Vive la révolution ! » 

Il resta après son exécution une légende, non seulement chez les anars mais pour tout le populo jusqu'à la belle époque. Il est par exemple fort cité par Amélie Hélie ( Casque d'Or, quoi! ) dans ses mémoires ( Chroniques du Paris apache (1902 -1905) Mercure de France 2008  


 EXTRAIT DU Disque "Chansons anarchistes"
 Paroles de Sébastien Faure, 1893. Chanté par les Quatre Barbus.



 Oui, je le répète : c'est la société qui fait les criminels, et vous jurés, au lieu de les frapper, vous devriez employer votre intelligence et vos forces à transformer le société. Du coup, vous supprimeriez tous les crimes ; et votre œuvre, en s'attaquant aux causes, serait plus grande et plus féconde que n'est votre justice qui s'amoindrit à punir les effets. (extrait de la déclaration de Ravachol à son procès)

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