jeudi 11 février 2016

Coup de torchon par Richard Desjardins


Richard Desjardins se fait trop rare par ici.
Voici un résumé de sa biographie, qu'on peut retrouver, bien plus détaillée, sur son site, en version longue ou courte.
Né en 1948 à Rouyn-Noranda (région d'Abitibi-Temiscamingue, à l'ouest du Québec) dans une famille nombreuse, il accompagne un de ses frère aîné au piano dès l'age de 16 ans.
De 1975 à 1982 il est pianiste et auteur d'un groupe à tendance country Abbittibbi qui va galérer quelques temps en Ontario avant de descendre sur Montréal en mélangeant succès anglo-saxons et compositions du Richard. Ils commettent un disque Boom Town Café, à priori devenu assez introuvable.
Abbittibbi (photo Guy Lafrance)

Puis, notre Richard va se lancer en solo après avoir écumé clubs et bistrots.
Ça donnera Les derniers humains (1987), album sorti grâce à une souscription.
En 1990, une première partie de Stéphane Eicher, fort remarquée, va lui donner quelque renommée.
Poète, chansonnier, musicien, il est également documentariste.
Son amour du calembour va s'exprimer là aussi avec des films tels Comme des chiens en pacage (1977 sur la colonisation en Abitibi) l'Erreur boréale (1999,sur la catastrophique gestion forestière) Le peuple invisible (2007, sur les Algonquins ou ce qu'il en reste) ou Trou story (2011, sur les sociétés minières*).
Depuis, il s'est enquillé quelques milliers de kilomètres de tournées, enregistré douze disques et a récolté pas mal de prix pour récompenser son œuvre musicale ou cinématographique.
On l'a compris Desjardins est intervenu dans les luttes environnementales, au côté des autochtones (on dit ça plus volontiers que "indigènes" ou "indiens", là-bas) contre les politiques libérales et aussi pour la campagne de boycott de l'occupation israélienne.
Il a également adapté Federico Garcia Lorca. 
Bel exemple de sa poésie : Sahara Lumber.
On peut passer directement à la vidéo qui est une version avec orchestre classique pour frissonner au grand nettoyage annoncé. On l'a toutefois fait précéder d'un monologue qui précise bien des choses, enregistré au Club Soda de Montréal, en avril 1991.





*Richard Desjardins signe la préface de Paradis sous terre. Comment le Canada est devenu la plaque tournante de l'industrie minière mondiale, un essai d'Alain Deneault et William Sacher.

Et un supplément signalé en commentaire par le camarade Chéri-Bibi et qu'il serait dommage de rater, le Richard tatoué dans le film de Pierre Falardeau (celui-là même du Temps des bouffons, oui), Le Party (1989).
Y'a du baston dans la taule !


5 commentaires:

  1. Desjardins joue aussi le rôle d'un taulard révolté dans le film du regretté Pierre Falardeau, Le Party (dont il signe la musique). Voir, à ce propos, le dernier ChériBibi n°9 et cette vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=H-43BLlJA7U

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  2. Merci pour cette superbe séquence de l'excellent Falardeau, camarade.
    C'est beau comme le Johnny Cash de San Quentin.

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  3. Desjardins est aussi porte-parole pour une organisation environnementale dont je ne me souviens plus le nom. J'ai appris son existence alors qu'il s'opposait à Greenpeace qui a trop tendance à s'accomoder avec l'industrie forestière.

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  4. Pas si étonnant que ça, la "petite entreprise" Greenpeace (et le WWF au passage) a fait bien des conneries, ne serait-ce qu'au Mexique, par exemple.

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  5. Desjardins a traîné un temps à Toulouse, à Arnaud-Bernard.
    C'est une copine qui a vécu un an et demi au Québec qui l'a retrouvé un soir au comptoir du Txus... Elle était plutôt émue parce qu'elle l'écoutait en boucle, nostalgique qu'elle était de son passage là-bas. Elle a essayé de lui causer, mais il était trop occupé à brancher la serveuse (tous les mêmes ces artisteux...), lui proposant de jouer au troquet. La copine qui zonait pas mal au Txus (ère Denis) et dans le quartier à l'époque allait parfois dans des teufs dans l'immeuble où il habitait.

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