mardi 28 février 2017

L'Herbe Tendre outre-Channel

Parfois, on ne peut s'empêcher d'aimer les Brits
 

De la bande à Robin Hood à celle des Monty Python, des luddites aux skinheads, de Michael Caine à Johnny Rotten, de Jonathan Swift à George Orwell, les sujets de sa gracieuse majesté nous ont toujours quelque peu esbaudis.
Et ces derniers temps, on ne peut pas nier que le Royaume-Uni (jusqu'à quand, au fait ?) soit l'objet d'une riche actualité.

Fascination, amusement ou haine, les rapports entre les deux nations impérialistes situées de chaque côté de la Manche ont été historiquement aussi riches que variés.
Bien évidemment, ça c'est pas mal reflété dans le domaine de la chanson.

L'Herbe Tendre fêtera (ou déplorera ?) donc le Brexit à sa manière le lundi 6 mars à 18h sur les 92.2 fm pour les amis de la violette et du cassoulet, sur canal sud.net pour le reste du monde. Thanks, mates !

Guerres sociales et mondiales, racisme, colonialisme, nucléaire : soixante-dix années de l'histoire britannique brillamment résumées par The Clash dans Something about England (1981)




De les aimer, un peu, beaucoup, passionnément...

dimanche 26 février 2017

Desnos par Aragon (hélas !)

En ce qui concerne le titre, nous ne faisons ici que paraphraser André Gide à qui l'on demandait qui était, à son avis, le plus grand poète de langue française et répondait "Victor Hugo, hélas !"

19 rue Mazarine

Comme nous l'avions évoqué ailleurs, Robert Desnos qui s'était attiré la haine particulière du critique Alain Lambreaux, fut arrêté (peut-être sur dénonciation du cafard précité) par la Gestapo le 22 février 1944.
Membre du réseau de résistance "Agir", Desnos transmettait des renseignements sur les troupes d'occupation aux alliés, fabriquait des faux papiers et publiait aux Éditions de Minuit, alors clandestines.
Mais son manque de discrétion en public, la publication de certains textes, vont provoquer sa chute, ce qu'il aurait reconnu dans une conversation rapportée par son camarade de déportation André Bessière : "J'ai trop déblatéré sur les Allemands, sur les collabos, sur le gouvernement de Vichy, sur les idolâtres du Maréchal et j'ai même tapé sur la gueule d'un baveux... un journaliste bien connu, grand cireur de pompes des boches".
Loin de se planquer, Desnos avait, avant tout, cherché à protéger sa compagne Youki (Lucie Badoud).
Youki et Robert
  Exemple des textes peu précautionneux de Desnos, le Maréchal Ducono :
Maréchal Ducono se page avec méfiance,
Il rêve à la rebiffe et il crie au charron
Car il se sent déja loquedu et marron
Pour avoir arnaqué le populo de France.

S’il peut en écraser, s’étant rempli la panse,
En tant que maréchal à maousse ration,
Peut-il être à la bonne, ayant dans le croupion
Le pronostic des fumerons perdant patience ?

À la péter les vieux et les mignards calenchent,
Les durs bossent à cran et se brossent le manche:
Maréchal Ducono continue à pioncer.

C’est tarte, je t’écoute, à quatre-vingt-six berges,
De se savoir vomi comme fiotte et faux derge
Mais tant pis pour son fade, il aurait dû clamser

Après avoir passé plus d'un mois au camp de triage de Compiègne, Desnos fera partie du convoi du 27 avril pour Auschwitz. Brinquebalé, comme des milliers d'autres, à Buchenwald, Flossenbürg, Flöha pour finir, épuisé par mourir du typhus à Terezin, en Tchécoslovaquie, quelques jours après sa libération.
Nous éviterons de déposer ici un cliché qui tourne sur internet dans lequel le poète apparaît agonisant et à bout de force au camp de Theresienstadt.
C'est donc, hélas, Aragon, "patriote professionnel"* non dénué de talent, qui écrivit "Robert le Diable", émouvant hommage à Desnos en septembre 1945.
Ce poème fut mit en musique par Jean Ferrat en 1971 sur le disque Ferrat chante Aragon.

 

* Selon les mots de l'excellent et teigneux Jean Malaquais. L'ouvrage, " Le nommé Aragon, un patriote professionnel" édité chez Spartacus est ressorti chez Syllepse.

jeudi 23 février 2017

Casse-Pipe. Noir à géométrie variable

Ce groupe vient de St Brieuc et de la rencontre du chanteur Louis-Pierre Guinard avec l'accordéoniste Philippe Onfray en 1990 qui entonnent ce soir-là "La chanson de Craonne". Ils seront rapidement rejoints par Gil Riot (guitare, banjo, harmonica) et Tonio Marinescu (batterie) puis par Christophe Menguy (basse) et Christophe Lecoufflet (régie) en 1994.
Tirant leur nom d'un texte de Céline, ils manifestent une prédilection pour la chanson d'entre-deux guerres, le musette, le grand guignol et des thèmes sombres (alcoolisme, meurtre, misère, racisme et années noires) en y conservant un certain humour. "Noir", bien entendu...
Ils se réclament également du cinéma de Pasolini ou de Fellini.
Ils ont réalisé sept albums jusqu'en 2003 et quelques tournées en forme de cabaret ou théâtre.
Une biographie détaillée se trouve à cette adresse. Elle détaille les quelques ajouts ou changements de personnel depuis leur origine.

Deux exemples de leur art : une reprise de l'année 1938 créée par Damia "Tout fout l'camp" (album Chansons noires 1993).

 

Et Lundi pénible, de l'album Casse-pipe (2000) en hommage à nos belles gueules (de bois).

lundi 20 février 2017

Roger nous quitte




Gosse de pauvres, voleur, écrivain (huit bouquins au compteur), braqueur, militant anti-carcéral (vingt-six ans de taules au compteur), acteur (dix-sept films au compteur), Roger Knobelspiess a définitivement disparu hier, 19 février.
Et ça fout le cafard.
Jacques Higelin, membre de son comité se soutien, lui avait dédié cette ballade en 1988.


Devenu copain de Mesrine, par circonstance, au sein des infâmes QHS, il évoque ce personnage et sa période de l'isolement dans cette petite vidéo canadienne.


dimanche 19 février 2017

Béranger et Bashung un soir de mai

Un poteau exhume cette affiche d'un vieux carton et l'énigme pointe le bout de son nez. Un 24 mai certes, mais de quelle année ?
N'étant, ni chrétien, ni ouvrier, ni Balnéolais (habitant de Bagneux) mais effectivement "jeune" à l'époque présumée, tâchons de rassembler quelques souvenirs et de deviner la date.

Outre un maquettage fait à la va-vite et les deux passages en offset assez stupéfiants (marier du vert avec du rose !!!!) qui fleurent, à la fois un refus plus ou moins conscient de la vulgarité publicitaire issu d'une culture néo-gauchiste (on est chez la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, nom de Dieu !) dans laquelle le message se doit d'être plus important que son habillage, on remarque que la "vedette" est François Béranger et le "renfort" Alain Bashung". 
 
Béranger est déjà un vieil habitué des galas de solidarité et autres concerts de soutien, sa présence garantit la reconnaissance d'un certaine audience. Devenu chanteur professionnel vers 1970, il obtient un premier grand succès grand public en 1979 avec le 45 tour "Mamadou m'a dit" (tiré du disque "Joue pas avec mes nerfs"). Il va tâcher de renouveler l'exploit l'année suivante avec l'étonnant "Canal 19" (album "Article sans suite"), chanson à la gloire de la citizen band, outil radio des routiers et mode passagère chez les français moyens.
Un autre extrait de cet album "Au point de sang" qui malgré son côté lourdingue, paroles et musique, n'a rien perdu de sa pertinence*. 

 

Ah mais, me direz-vous, nous voilà déjà en 1980.
Ben oui, et c'est un peu grâce à Bashung. 
Il a trente-cinq ans cette année là et après des années de galères sous le pseudonyme de David Bergen ou en tenant le rôle de Robespierre dans une comédie musicale, il sort l'album Roulette russe en 1979, sans gros effet. Mais il se fera un nom en 1980 avec le grandissime single Gaby oh Gaby, vendu à un million d'exemplaire, grâce auquel sa maison de disque pressera à nouveau Roulette russe en y rajoutant ce titre. 
Et que constate-t-on sur l'affiche ?
Que la photo de Bashung est exactement celle de la pochette du 45 tour "Gaby", sorti en.... janvier 1980 et alors en route pour la gloire.
Le reste est facile à déduire : les heureux Balnéolais et Balnéolaises ont pu assister aux prestations des deux bougres le 24 mai 1980 !
Un extrait de Roulette russe pour fêter ça "Je fume pour oublier que tu bois"



Dernier indice : la solidarité avec le Salvador, en guerre civile ouverte depuis 1979, incline à confirmer cette année-là ou éventuellement la suivante.
Mais les plus observateurs d'entre vous auront peut-être remarqué un "1981" griffonné au crayon en haut. Pourquoi pas ? Disons qu'on tient quand même notre hypothèse pour plausible.

* Il y est fait allusion à l'attentat du 3 octobre 1980, contre la synagogue de la rue Copernic (4 morts) revendiqué par les nazillons de la FANE, dirigés par l'ex cadre FN Marc Frederiksen. Le premier ministre, Raymond Barre, avait passé le mur du con en dénonçant "un odieux attentat qui voulait frapper des Israélites qui se rendaient à la synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue." Sans commentaires....

jeudi 16 février 2017

Éva, sensuelle censurée


Elle est née à Berlin, en 1943, d'une mère lituanienne et d'un père russe et a commencé à chanter dans le groupe jazz de son lycée.
À 18 ans, partie étudier à Paris, elle y découvre les chanteurs et chanteuses en vogue sur la rive gauche : Brel, Barbara, Anne Sylvestre et Georges Moustaki, etc. La Polka des mandibules, cabaret alors fort actif, l'accueille à ses débuts.
En 1964, elle joue en première partie de Georges Brassens lors de son fameux concert à Bobino et sort son premier album qui lui vaut le Grand Prix du premier disque.

On a aujourd'hui quelque peine à y croire mais ça se produisait pourtant couramment dans la France corsetée de De Gaulle : elle a durablement écopé d'une interdiction d'antenne à cause de sa voix grave à la «sensualité trop évocatrice» (dixit la commission de censure).
Eva a principalement chanté des titres de Barbara, Anne Sylvestre, Charles Dumont ou Maxime Leforestier.
Un titre de 1965, Les enchaînés, une adaptation de Unchained melodie où elle s'essaie à reprendre les Platters.


Depuis 1965, elle a sorti 17 albums.
Sur son tout dernier, «À Marlene", sorti en 2005 au Québec, elle interprète en français, en anglais et en allemand un choix de chansons de Marlène Dietrich. Elle réside d'ailleurs à Québec où elle connaît encore un certain succès et se consacre également à la peinture.
Ce site internet lui est consacré. 
Un autre de ses titres pacifistes des années soixante, tiré du même EP que le précédent :  Moi, la fille en noir.

lundi 13 février 2017

Le blues du soldat : la vie du rail


Roule au loin roule ô train des dernières lueurs
les soldats assoupis que ta danse secoue
laissent pencher le front et fléchissent le cou
cela sent le tabac, l'haleine, la sueur. 
Aragon, Tu n'en reviendras pas.

Il arrivait donc à Aragon d'écrire de fort belles choses qui mettent à jour cet immense mélange de déprime, de fatigue, de crasse qui a toujours fait le quotidien des armées en campagne.

L'industrie mettant ses dernières production au service de la guerre (et inversement) on peut considérer que c'est à partir de la Guerre de Sécession qu'un réseau ferroviaire conséquent permit de trimballer la chair à canon d'un bout à l'autre des territoires en conflit. Et de considérer les voies ferrées en tant qu'objectifs militaires, comme lors de la campagne de destruction des infrastructures ennemies menée par le général Sherman.

Au Mexique, Pancho Villa, après avoir utilisé un train comme cheval de Troie à Cd. Juarez, réalisa toute sa guerre éclair grâce à un ensemble ferroviaire dont la responsabilité revenait au redoutable Rodolfo Fierro. Les monuments à la Révolution sont souvent là-bas de vieilles locomotives.
Quelques années plus tard, les régions bordant le Transsibérien furent le théâtre de  tueries interminables, de retournements d'alliances, et d'une multiplication de seigneurs de la guerre. 
Et comme de la chair à canon, à la chair à charnier, il n'y a qu'un pas, on sait la rationalisation qu'appliquèrent les nazis aux réseaux ferrés, un certain Adolf Eichmann étant chargé du ballet de mort.

Outre, la boue, les poux, les éclats d'obus, de grenades et de multiples autres projectiles, les survivants de la Guerre de 14-18 sont restés marqués par ces transports qui les amenaient au casse-pipe ou les en ramenaient dans un plus ou moins sale état.
Un bel exemple en est cette chanson de Michel Vaucaire et Ivan Devries, enregistrée en 1935 par le duo Gilles et Julien qui, dans les années 30 préfigurèrent tout un pan du cabaret d'après guerre, en paroles et gestuelles.
Voici donc, en référence aux sinistres écriteaux cloués sur les wagons Hommes 40 ... Chevaux 8

vendredi 10 février 2017

Hey Joe, calme-toi Joe !


Voici une chanson américaine légendaire qu'on suppose écrite par Billy Roberts vers 1962.
Elle narre la destinée d'un homme, malade de jalousie, qui après avoir flingué sa femme fuit désespérément vers un Mexique qu'il n'atteindra sûrement jamais.

"Hey Joe" devient un énorme succès en 1966 lorsque le jeune James Marshall (dit Jimi) Hendrix l'adapte à sa sauce. La même année, les Byrds, groupe de folk-rock qui cartonne à L.A., en sort une autre interprétation, puis, c'est au tour de Love, Cher, Frank Zappa (qui la parodie en "Hey punk"), Deep Purple, Wilson Pickett (qui la transpose en soul), Patti Smith, etc, etc.
Mais tous ces braves gens se sont essentiellement inspirés de l'interprétation du groupe garage californien The Leaves qu'on peut retrouver de nos jours sur le premier tome des compils Nuggets*.
Son pourri et play-back garantis. Au vu de ses cadrages, le cameraman avait l'air plutôt raide, lui aussi...

Bien plus tard, en 1984, Alain Bashung reprit à son compte une ancienne version de Jean-Philippe Smet.
En 1966, le Jojo, qui enregistrait à Londres, se trouvait voisin de studio de Jimi Hendrix. Il devint pote du bassiste Noel Redding et embarqua le trio Experience en tournée. Non sans leur emprunter leur tube, réécrit en français pour l'occase par Gilles Thibaut. Qui ne fit plus aucune allusion au meurtre et à la cavale vers la frontière mexicaine. Notre déjà vieux rocker et futur hippie s'est taillé un beau succès avec ce 45 tour en 1967.
Il existe une version de cette année là, chute de studio, dans laquelle Hendrix accompagne Johnny à la guitare.
Mais comme on a toujours préféré Bashung à Halliday...


Et une dernière pour la route, celle de Willy DeVille qui lui donna une dernière jeunesse avec l'excellente idée d'y coller des mariachis.

 

* Exhumation de 45 tours de groupes garage et psychédéliques Nord-américains oubliés, compilés par Lenny Kaye, ci-devant guitariste de Patti Smith, la boucle est bouclée.

mardi 7 février 2017

Nos traîtres de février


Sean Connery dans "Traître sur commande" (The Molly Maguires. Martin Ritt,1970)

Hier soir, on aura donc vu défiler des renégats, des infidèles, des balances,des menteurs et autres merveilles dont le genre humain à le secret. 
L'émission donne quelque chose comme :
Theodorakis / Pagani                 Changer la vie
Serge Reggiani                           Ballade pour un traître
Jean Marco                                 Vieille canaille
Armand Mestral                         Paris pour un beafsteak
Renaud                                       Où c'est que j'ai mis mon flingue ?
Delta                                           Sale temps pour une balance
M;A. Charpentier                        Mes soupçons estoient vrais
Jeanne Moreau                           La peau Léon
Simone Bartel                             La mariée était trop belle
Marcel amont                             Julie
René Zosso                                 La loyauté
Le 3ème oeil                               Amitié gâchée
Serge Hureau                             Le Pape musulman
Anne Sylvestre                            Clémence en vacances

On peut toujours écouter et pot-de-caster à  cette adresse

En supplément, Danielle Darieux reprenant un tube de Mouloudji

Et un extrait du premier album de Ministère AMER (Sarcelles) "Pourquoi tant de haines ?" 1991.


"Les Républicains". Allégorie d'hypocrites

samedi 4 février 2017

Une chansonnette d'Henri Georges Clouzot

L'auteur en amateur de whisky


Outre réaliser un des meilleurs films français de tous les temps, "Le corbeau" (grâce à la "Kontinental"), Henri Georges Clouzot, nous a laissé quelques aimables bobines comme L'assassin habite au 21, Quai des orfèvres, Les diaboliques ou Le salaire de la peur, pour ne citer que nos favorites.
Comme si ça ne suffisait point, le cinéaste misanthrope s'essayait à la chanson.
Une de ses plus belles vacheries fut Jeu de massacre, sur une musique de Maurice Yvain, qui sera popularisée par Marianne Oswald.
Avec le Gilles (Jean Villard) du duo Gilles et Julien, il en commit quelques savoureuses telles La ronde des métiers, La bourrée du Diable ou cette pochade : la Vierge Éponine qui nous ramène deux heures moins le quart avant Jésus-Christ.
Après ça, on se prend à regretter que l'homme n'ait pas commis de péplum.
Voici l'occasion d'un ultime coup de chapeau aux Frères Jacques dont le dernier membre, Paul Tourenne, a déserté la vie le 20 novembre dernier.


jeudi 2 février 2017

Béton Vibré : punk primitif et inconnu (1)

Parmi les nombreux groupes de rock des années 70 en France, bien peu ont laissé une trace discographique, voire une biographie digne de ce nom.
Qu'ils aient été trop dilettantes, trop provinciaux, trop amateurs, trop pauvres, trop parodiques, pas assez démagos, trop malchanceux, il est des moments où retrouver cette légion perdue tient de l'archéologie.
On a au moins un reste du groupe Béton Vibré (1977-1980) grâce à un honorable album sorti en 1979, "Les rats du rock".
Affichant un look à la Ramones et trois guitares, à l'instar des lourdauds du rock sudiste, ce groupe était formé de Dominique Faysse (au chant) d'Éric Périff (guitare et chant), Séverin Blanchet (guitare et chant), Jean-Loïc Portron (guitare), Tufan "Zizi Pik" Usal (basse) et Vincent Blanchet (batterie).
Le son du disque est crade à souhait, tel une maquette sur cassette, ce qui doit être involontaire, les studios d'enregistrements, preneurs de son et mixeurs de l'époque ayant quelques problèmes d'incompréhension avec le rock n'roll.

Un titre chanté par Éric Périff : Ne me bassine pas avec ta tête de magazine, ton air libéré, ta gueule éclatée, ça me déprime. Ouf !


On les retrouvait sur cette compilation aujourd'hui disparue d'internet (pour cause de FBI versus Megaupload) sobrement intitulée Mob Rock, 20 hits de branleurs qui avait l'air de valoir le détour.
D'ailleurs, sa pochette verso était tellement choucarde qu'on vous la présente. 

Allez, un dernier pour la route, "Galère", qui sent son vécu.
Bien entendu, nous sommes preneurs de toute information sur ces zigues.
Et un grand merci à Nico pour nous avoir fait découvrir ce groupe.