lundi 18 septembre 2017

Fabrizio de Andrè, Brassens en Italien et beaucoup plus

Et bonne gueule avec ça (années 60)
Génois d'origine, Fabrizio de Andrè (1940-199), Faber pour les intimes, fut un de ces auteurs, compositeurs, interprètes des plus attachants de l'Italie des années 50 à 90 du siècle passé. Aujourd'hui publié dans les anthologies poétiques transalpines, cet inclassable a avant tout chanté les exclus et marginaux, putains, voleurs, soldats, amoureux ou amis désespérés. Il a aussi mis en valeur les dialectes génois, sarde ou napolitain tout en intégrant les éléments régionaux à sa musique, ainsi que du rock ou du folk dans sa tendance anglo-saxonne.
Bien entendu, un site assez richement doté conserve sa mémoire. 
Autre particularité et prétexte à sa présence ici, il a lui-même traduit et adapté bon nombre de chansons de Brassens pour lequel il confessait une admiration certaine.

Par exemple, Le passanti, de l'album Canzoni (1974) texte d'Antoine Pol, d'abord exhumé par Brassens dans un marché aux puces, qu'il mettra une quinzaine d'années à mettre en musique après avoir laissé traîner longtemps l'opus du poète inconnu dans sa bibliothèque. 


Pour partager son talent, on avait déjà ressorti cette ode à l'artisanat. Une autre de nos préférées est Don Raffaè, savoureux et ironique monologue autour, d'une tasse d'excellent café, de Pasquale Cafiero, maton brigadier, au sujet de son client, l'exquis Don Raffaè, capo d'une organisation criminelle organisée. Mafia ? Camorra ? 'Ndrangheta ? Notre connaissance très limitée de l'italien ne l'a pas déterminé mais on ne doute pas qu'aux oreilles de n'importe quel auditeur transalpin, les expressions vernaculaires donnent la clé. Et finalement, l'adresse Pioggioreale 53, une des prisons de Naples, constitue plus qu'un indice.


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